Ce mercredi matin, la police est intervenue au foyer de la rue de Cendrillon à Epinal pour arrêter et expulser une famille albanaise composée d’une mère et de ses deux enfants.
« La décision de transfert prise par le préfet des Vosges avait été contestée auprès du tribunal administratif de Nancy, sur la base d’une réelle intégration en un temps record » commente Jean-Louis Didelot de l’association Asil’Accueil 88. La famille s’est très vite bien intégrée. Katerina 18 ans ½, en 1ère à Claude Gellée, scolarisée tardivement à l’automne parlant français couramment en 4 mois, et de même Kejdi, 17 ans, à l’EREA ; les professeurs avaient même rédigé des attestations en ce sens.
La famille venait d’Allemagne où ils avaient séjourné dans un ghetto de novembre 2017 à juin 2018, date de leur arrivée en France. Ils ont alors été assignés à résidence avec signature quotidienne à la police.
Ce mercredi matin, la famille Topalli a été arrêtée. « Les conditions de l’arrestation au domicile, par surprise et à grands renforts de police, relèvent d’une procédure avec un mandat du procureur. Nous avons malheureusement l’habitude de voir les représentants de la loi court-circuiter la justice.
Nous sommes sous le choc de cette opération indigne envers une famille qui contrairement aux discours sécuritaires, devrait faire honneur à la France. » poursuit Jean-Louis Didelot.
C.K.N.
C’est une honte de mettre à la porte une famille par un temps pareil. Une famille intégrée en plus. Alors le système c’est du n’importe quoi. En plus débarquer dans l’appartement comme si vous alliez arreter un tueur ou un dileur.