Le Conseil Municipal de Saint-Dié-des-Vosges s’est réuni ce vendredi au Grand Salon de l’Hôtel de Ville, sous la présidence du maire David Valence.
Durant cette séance printanière, la troisième de l’année, les élus déodatiens se sont largement penchés sur les comptes de gestion et administratifs de l’exercice 2018 ainsi que sur l’affectation des résultats de ce même exercice, par ailleurs le dernier qui sera exécuté dans son intégralité durant cette mandature. En ouverture de la réunion, le premier magistrat a invité l’assemblée à observer une minute de silence en la mémoire de Brice Noël, agent municipal récemment décédé à l’âge de 24 ans.
- Motion concernant le Centre Hospitalier de Saint-Dié-des-Vosges
« La démographie médicale en France est ce qu’elle est. Le numerus clausus a été desserré beaucoup trop tardivement. Ce qui a provoqué une période de 7 à 8 années très difficiles à l’échelle de tout le pays, que nous traversons actuellement. Il s’agit donc pour nous de trouver des solution pour faire face à cette période compliquée. De plus, il faut savoir que l’attractivité du territoire du Grand Est est moins importante auprès des jeunes médecins » a déclaré le maire David Valence en préambule de la présentation au Conseil Municipal d’une motion sur le Centre Hospitalier de Saint-Dié-des-Vosges, dont l’avenir suscite des inquiétudes après l’annonce de la fermeture du service de gastro-entérologie à compter du 1er juillet 2019 (lire notre précédent article). A ce propos, le premier magistrat a tenu à rassurer les Déodatiennes et Déodatiens, assurant que « quelque soit le résultat, les endoscopies continueront d’être pratiquées à Saint-Dié-des-Vosges, car on peut pratiquer ces soins sans service dédié. »
Approuvée à l’unanimité, cette motion demande notamment à l’Etat, au travers de l’Agence Régionale de Santé – ARS – de s’engager sur la lutte contre les « déserts médicaux » et la garantie d’une offre de santé complète adaptée au territoire vosgien; la garantie d’un accès aux soins de qualité pour tous dans des conditions financières assurées par des mécanismes efficaces de solidarité; la facilitation de coopérations entre le Centre Hospitalier de Saint-Dié-des-Vosges, le Centre Hospitalier de Lunéville et le Centre Hospitalier Universitaire de Nancy, par la mise en place d’une logique de « sillon », et à terme la fusion des Groupements Hospitaliers des Territoires 7 et 8; le soutien financier à l’hôpital déodatien à la hauteur nécessaire au rétablissement durable de ses grands équilibres; l’affectation de moyens adaptés aux besoins du Centre Hospitalier en nombre d’internes, en obtenant une meilleure notation.
« En ce qui concerne les moyens financiers, le problème de l’hôpital de Saint-Dié-des-Vosges est ancien. Il date du sous financement de l’investissement en 2011 et 2012, qui a été supporté uniquement par le Centre Hospitalier et non l’ARS. Cette dette pèse sur les finances de notre hôpital qui, j’insiste, n’est pas menacé. J’ai d’ailleurs bon espoir que nous puissions obtenir le classement en tant qu’hôpital isolé, en particulier pour sa maternité. […] Vous pouvez être certain qu’au nom de la Ville de Saint-Dié-des-Vosges, je ne ménage pas mes efforts pour cet hôpital, même si ma manière est davantage l’action que l’incantation » a enfin ajouté David Valence.
- Valorisation des abords de l’usine Le Corbusier Claude&Duval
L’usine Claude&Duval, réalisée par l’architecte suisse Le Corbusier, a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2016. Souhaitant valoriser ce bâtiment remarquable, la Ville de Saint-Dié-des-Vosges a pour projet d’aménager une petite place devant l’Institution Sainte-Marie ainsi qu’un parvis devant l’usine. Un projet dont le montant se porte à 586 974 euros TTC. Vendredi soir, les élus du Conseil Municipal ont autorisé à l’unanimité le maire à solliciter les subventions les plus élevées possibles auprès de l’Etat, la Région Grand Est et le Conseil Départemental des Vosges.
- Travaux de voirie rue de la Ménantille
Partant du constat que la rue de la Ménantille se trouve actuellement en très mauvais état, la Municipalité a prévu d’y réaliser d’importants travaux. Afin d’améliorer le cadre de vie des riverains tout en sécurisant l’accès à l’école Ferdinand-Brunot, l’aménagement complet de la voirie va être effectué. Le programme de rénovation comprend le terrassement de voirie, l’aménagement de l’espace public, la pose des bordures et des caniveaux, les réseaux et l’éclairage public. Le tout pour un montant d’un peu plus d’un millions d’euros. 1 004 780 euros TTC très exactement. Et comme pour la valorisation des abords de l’usine Claude&Duval, les élus déodatiens ont autorisé le maire à solliciter la subvention la plus élevée possible auprès du Conseil Départemental des Vosges.
- Compte administratif 2018
Le point principal de la séance portait sur le compte administratif de l’exercice 2018, que les élus déodatiens ont arrêté à l’unanimité des votants hier soir. Le groupe d’opposition Union Pour Saint-Dié ayant décidé de s’abstenir. Pour rappel, le budget primitif 2018 avait été voté le 18 décembre 2017, tandis que le vote du budget supplémentaire s’était tenu le 28 mai 2018. Le compte administratif présenté ce vendredi termine donc le cycle budgétaire et retrace l’exécution budgétaire de l’année 2018.
Des nombreux chiffres énoncés par l’adjoint aux Finances Jean-Paul Besombes, on retiendra notamment le résultat d’exécution de l’exercice, qui s’établit à 2 019 367 euros. On retiendra aussi le résultat reporté de l’exercice précédent, dont le montant s’élevait à 2 538 877 euros. Ce qui porte donc la section de fonctionnement de 2018 à un excédent de 4 558 245 euros. « Les efforts fournis ont toujours pour objectif d’assainir la situation de la Ville, et ainsi de pouvoir progressivement augmenter les dépenses d’investissement. Ce résultat cumulé est dans la continuité de la tendance observée depuis 2014 » souligne l’adjoint.
Quant aux dépenses réelles de fonctionnement, ces dernières s’élèvent à 27 587 565 euros millions d’euros en 2018. Soit une diminution de 13,6% par rapport à 2017. Ce qui se traduit concrètement par une baisse de -4,34 millions, avec respectivement -1,42 millions d’euros pour les charges à caractère général, -1,42 millions d’euros pour les charges de personnel et -1,76 millions d’euros pour les charges financières. Toujours en 2018, les recettes réelles de fonctionnement sont supérieures aux dépenses, totalisant 30 466 684 euros.
Côté épargne, la tendance amorcée depuis 2016 se poursuit, puisque l’exercice 2018 se conclut sur une épargne nette positive de 324 148 euros. La stratégie menée depuis 2014 par la Municipalité, qui consiste à réduire les dépenses de fonctionnement tout en empruntant annuellement 2 millions d’euros destinés à l’investissement, a permis de désendetter la Ville à hauteur de 604 699 euros en 2018. Plus globalement, depuis le 1er avril 2014, le désendettement tous budgets confondus se porte à 8 670 593 euros, pour un ratio de désendettement de 405 euros par habitant en population 2018, estimée à 21 395 habitants.
Le tout en sachant que ces différentes données sont à considérer dans un contexte de transferts à la Communauté d’Agglomération et de réduction des dotations de l’Etat.
« Nous avons servi les intérêts de cette Ville de façon honnête. Les engagements pris au printemps 2014 ont été tenus. Le désendettement net, tous budgets confondus, sera supérieur à 10 millions d’euros d’ici la fin du mandat. On est donc sur un volume global de désendettement de l’ordre de 2 millions d’euros par an, car 5 budgets et non 6 seront exécutés au cours du mandat » a affirmé le maire David Valence en réaction de la présentation du compte administratif 2018.
Serge Vincent, le chef de file du groupe Union Pour Saint-Dié, a salué « les efforts faits durant ces 4 dernières années », tout en ajoutant que « malgré ces efforts, dont chacun est conscient, l’épargne nette reste relativement faible. Cela montre bien que l’on doit gérer au plus près l’argent de cette collectivité. A travers les chiffres présentés ce soir, j’y verrai des notes d’espoir, notamment car ce résultat est obtenu sans recette exceptionnelle. Ce désendettement de 10 millions sur la durée du mandat est très conséquent et s’effectue sur un rythme très soutenu. Voyez en notre abstention non pas une critique, mais un encouragement pour l’avenir. »
- Odonymie – Dénomination de 2 espaces publics
La commission d’odonymie, qui s’est réunie le 13 mai dernier, a proposé hier soir au Conseil Municipal de procéder à la dénomination de 2 espaces publics.
Respectivement le verger pédagogique de Saint-Roch et le futur parc de l’Orme. Le verger serait nommé Fernand-Lahaye, du nom d’un horticulteur déodatien mort en déportation à Dachau, tandis que le parc serait baptisé Jardin des élues de la Libération, en hommage aux 3 conseillères municipales Jeanne Saltzmann, Jeanne Jacquot et Madeleine Blesch. Ces 2 propositions ont été adoptées à l’unanimité.
En l’absence de questions diverses, la séance s’est conclue sur les coups de 22h30, une fois l’ordre du jour épuisé.
J.J.