Ce mardi 3 juin marquait le début de la seconde phase du déconfinement, amorcé le 11 mai dernier. Une seconde phase synonyme de réouverture des restaurants, cafés et bars.
Clément George, propriétaire de l’un des bars de la Place du Marché, le « London Tavern », attendait cette réouverture de pied ferme. Sur sa terrasse comme à l’intérieur de son établissement, des mesures ont été prises pour se mettre en conformité avec les directives gouvernementales.
« L’intérieur du bar et la portion de rue où est installée la terrasse ont été désinfectés. Du gel hydroalcoolique est disponible à l’entrée du bar et à l’arrière, au niveau de la terrasse extérieure; un marquage a été réalisé au sol pour que soit respectée la distance sanitaire; les tables et chaises sont désinfectées après le départ de chaque client ou groupe de clients; les toilettes, les poignées de portes et les robinets sont désinfectés toutes les 2 heures; et des masques sont disponibles contre 1 euro pour celles et ceux qui n’en auraient pas. Car le port du masque est obligatoire lors de tout déplacement dans l’enceinte du bar. J’ai du m’adapter très rapidement pour mettre en place ces mesures, car nous avons été prévenus par le Gouvernement à peine 4 jours avant la possibilité de rouvrir. »
Mais si cette réouverture était très attendue, Clément George nourrit des inquiétudes quant à l’avenir de son bar… et plus globalement des commerces de la ville. « J’ai très mal vécu la période de confinement puisque je venais d’investir juste avant. J’ai du trouver un travail à côté pour tenter de donner un avenir à ma société, puisque les aides de l’Etat ne suffisaient pas. Car même si aujourd’hui l’activité va repartir, avec l’effet d’euphorie dû la sortie du confinement, qu’en sera-t-il au moment de la rentrée, en septembre ? Je pense qu’il y aura un coup de bambou pour de nombreux commerçants déodatiens. Pour ma part, un superbe été ne garantira en rien la pérennité de ma société, sachant que j’ai un employé. Le Covid-19 a été un coup d’arrêt monstrueux et je pense que son impact économique va se ressentir sur les 3 prochaines années. »