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vendredi 1 déc 2023
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Vosges – Le MUDAAC poursuit la découverte virtuelle de ses oeuvres

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Muséeetjardinaucrépuscule

(Crédits photographiques Vosges Mag)

Avec sa rubrique Les rendez-vous du MUDAAC, née pendant le confinement, Vosges Mag vous propose de découvrir à distance chaque lundi une des œuvres exposées au *Musée Départemental d’Art Ancien et Contemporain à Epinal. Pour ce onzième rendez-vous, décryptons le tableau de François Perrier baptisé « Vénus priant Neptune d’être favorable à Enée. »

L’œuvre représente la déesse Vénus, accompagnée de l’Amour, en train de pointer du doigt la flotte de son fils Énée que l’on distingue dans le lointain. Elle supplie Neptune, Dieu de la mer reconnaissable à son trident, d’apaiser les éléments afin de permettre à Énée d’atteindre les rivages de l’Italie. Au second plan, chevaux marins et tritons semblent participer à l’agitation de la mer. Perrier emprunte ce sujet à « L’Énéide » de Virgile, dont il s’est régulièrement inspiré.

Bien qu’il soit relativement peu connu aujourd’hui, François Perrier était un peintre très reconnu et respecté de son vivant. Il a effectué sa carrière entre Paris et Rome, où il excellait dans la réalisation de décors grandioses pour palais, églises et hôtels particuliers. Très jeune, il se rend à Rome avant de revenir à Paris travailler auprès de Simon Vouet en 1631. Il retourne à Rome dès 1634 puis revient en France vers 1645, et devient en 1648 « peintre de Sa Majesté » grâce à la confiance que lui accordent de grands commanditaires. Son éminence dans le milieu artistique parisien de l’époque lui permet de figurer parmi les douze fondateurs et professeurs de l’Académie Royale de peinture et de sculpture en 1648.

Le début de carrière de Perrier à Rome auprès du peintre Lanfranco influence durablement sa manière de peindre. La maîtrise de la couleur et du dessin de Simon Vouet l’inspirent également. Perrier introduit ainsi en France le grand art décoratif romain et représente un Classicisme nouveau, plus puissant, nerveux.

Cette œuvre sera bientôt restaurée dans le cadre de la programmation des restaurations du MUDAAC. Cela sera une opportunité privilégiée de redécouvrir le talent de ce grand peintre oublié du XVIIe siècle.

venus

François Perrier, dit le Bourguignon (Pontarlier, vers 1594 ; Paris, 1649), Vénus priant Neptune d’être favorable à Énée, Huile sur toile, 98 x 133 cm, L.I.49. Copyright : © Musée Départemental d’Art Ancien et Contemporain – ÉPINAL, cliché Claude Philippot

Retrouvez les collections du MUDAAC sur son site internet : mudaac.vosges.fr

Source : www.vosgesmag.fr

[caption id="attachment_155948" align="aligncenter" width="960"]Muséeetjardinaucrépuscule (Crédits photographiques Vosges Mag)[/caption]

Avec sa rubrique Les rendez-vous du MUDAAC, née pendant le confinement, Vosges Mag vous propose de découvrir à distance chaque lundi une des œuvres exposées au *Musée Départemental d'Art Ancien et Contemporain à Epinal. Pour ce onzième rendez-vous, décryptons le tableau de François Perrier baptisé « Vénus priant Neptune d’être favorable à Enée. »

L’œuvre représente la déesse Vénus, accompagnée de l'Amour, en train de pointer du doigt la flotte de son fils Énée que l’on distingue dans le lointain. Elle supplie Neptune, Dieu de la mer reconnaissable à son trident, d'apaiser les éléments afin de permettre à Énée d'atteindre les rivages de l'Italie. Au second plan, chevaux marins et tritons semblent participer à l’agitation de la mer. Perrier emprunte ce sujet à "L'Énéide" de Virgile, dont il s’est régulièrement inspiré. Bien qu’il soit relativement peu connu aujourd’hui, François Perrier était un peintre très reconnu et respecté de son vivant. Il a effectué sa carrière entre Paris et Rome, où il excellait dans la réalisation de décors grandioses pour palais, églises et hôtels particuliers. Très jeune, il se rend à Rome avant de revenir à Paris travailler auprès de Simon Vouet en 1631. Il retourne à Rome dès 1634 puis revient en France vers 1645, et devient en 1648 « peintre de Sa Majesté » grâce à la confiance que lui accordent de grands commanditaires. Son éminence dans le milieu artistique parisien de l’époque lui permet de figurer parmi les douze fondateurs et professeurs de l'Académie Royale de peinture et de sculpture en 1648. Le début de carrière de Perrier à Rome auprès du peintre Lanfranco influence durablement sa manière de peindre. La maîtrise de la couleur et du dessin de Simon Vouet l’inspirent également. Perrier introduit ainsi en France le grand art décoratif romain et représente un Classicisme nouveau, plus puissant, nerveux. Cette œuvre sera bientôt restaurée dans le cadre de la programmation des restaurations du MUDAAC. Cela sera une opportunité privilégiée de redécouvrir le talent de ce grand peintre oublié du XVIIe siècle. venus François Perrier, dit le Bourguignon (Pontarlier, vers 1594 ; Paris, 1649), Vénus priant Neptune d’être favorable à Énée, Huile sur toile, 98 x 133 cm, L.I.49. Copyright : © Musée Départemental d'Art Ancien et Contemporain - ÉPINAL, cliché Claude Philippot Retrouvez les collections du MUDAAC sur son site internet : mudaac.vosges.fr Source : www.vosgesmag.fr



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