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mardi 6 juin 2023
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Covid-19 – Un soignant du Centre Hospitalier de Saint-Dié-des-Vosges en renfort sanitaire dans les Antilles

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Jérôme Guillot alors qu’il était en renfort sanitaire à Pointe-à-Pitre (Photographies Jérôme Guillot)

Jérôme Guillot est aide-soignant au sein du service Cardiologie du Centre Hospitalier de Saint-Dié-des-Vosges. En août dernier, il s’est porté volontaire pour prêter main forte aux personnels hospitaliers du CHU Guadeloupe de Pointe-à-Pitre, débordé par le nombre de patients atteints de la Covid-19.

« Au total, nous étions 86 soignants lorrains partis dans les Antilles en renfort sanitaire. Donc pas seulement en Guadeloupe. Je me suis porté volontaire car je voulais rendre la pareille de la première vague, lorsque c’était la Métropole qui était fortement touchée. Je voulais aussi répondre favorablement à la solidarité nationale demandée par le Gouvernement, tout en mettant mes compétences auprès d’autres patients » précise Jérôme Guillot à propos de son engagement, avant d’évoquer ces 2 semaines face à la Covid-19.

« Je suis donc arrivé à Pointe-à-Pitre le 20 août, où je suis resté 2 semaines jusqu’au 3 septembre. Une fois sur place, j’ai été affecté au service de Réanimation. J’y ai découvert une situation dramatique, vraiment critique, avec davantage de patients à soigner que de lits disponibles. J’ai encore l’image des urgences submergées. Je m’étais préparé à vivre une situation de ce type, mais c’était violent. Souvent quand nous avions un décès en réanimation, les urgences nous envoyaient déjà un nouveau patient pour le même lit. Il y avait également de nombreux transferts sanitaires vers la métropole, dans le cadre de la mission « Hippocampe ». Le tout sans oublier les nombreux arrêts de maladies de soignants infectés eux aussi par le virus, et les conditions compliquées. Il n’y avait par exemple pas d’eau chaude au robinet. Ce fut difficile, mais personnellement j’ai apprécié cette expérience car j’aime être dans l’action. Et puis nous avons été très bien accueillis en Guadeloupe » explique l’aide-soignant.

Jérôme Guillot souhaite désormais repartir dans les Antilles, et ce dès que possible. « L’ARS a refait un appel à des renforts sanitaires, donc j’ai re-postulé. J’ai d’ailleurs l’intention de m’inscrire dans la réserve sanitaire. Je me suis découvert une vocation lors de ces 2 semaines. »

J.J.

Jérôme_Guillot_Renfort_Sanitaire (1)

Un lit de réanimation du CHU de Guadeloupe.

[caption id="attachment_171909" align="aligncenter" width="462"]Jérôme_Guillot_Renfort_Sanitaire (3) Jérôme Guillot alors qu'il était en renfort sanitaire à Pointe-à-Pitre (Photographies Jérôme Guillot)[/caption]

Jérôme Guillot est aide-soignant au sein du service Cardiologie du Centre Hospitalier de Saint-Dié-des-Vosges. En août dernier, il s'est porté volontaire pour prêter main forte aux personnels hospitaliers du CHU Guadeloupe de Pointe-à-Pitre, débordé par le nombre de patients atteints de la Covid-19.

"Au total, nous étions 86 soignants lorrains partis dans les Antilles en renfort sanitaire. Donc pas seulement en Guadeloupe. Je me suis porté volontaire car je voulais rendre la pareille de la première vague, lorsque c'était la Métropole qui était fortement touchée. Je voulais aussi répondre favorablement à la solidarité nationale demandée par le Gouvernement, tout en mettant mes compétences auprès d'autres patients" précise Jérôme Guillot à propos de son engagement, avant d'évoquer ces 2 semaines face à la Covid-19. "Je suis donc arrivé à Pointe-à-Pitre le 20 août, où je suis resté 2 semaines jusqu'au 3 septembre. Une fois sur place, j'ai été affecté au service de Réanimation. J'y ai découvert une situation dramatique, vraiment critique, avec davantage de patients à soigner que de lits disponibles. J'ai encore l'image des urgences submergées. Je m'étais préparé à vivre une situation de ce type, mais c'était violent. Souvent quand nous avions un décès en réanimation, les urgences nous envoyaient déjà un nouveau patient pour le même lit. Il y avait également de nombreux transferts sanitaires vers la métropole, dans le cadre de la mission "Hippocampe". Le tout sans oublier les nombreux arrêts de maladies de soignants infectés eux aussi par le virus, et les conditions compliquées. Il n'y avait par exemple pas d'eau chaude au robinet. Ce fut difficile, mais personnellement j'ai apprécié cette expérience car j'aime être dans l'action. Et puis nous avons été très bien accueillis en Guadeloupe" explique l'aide-soignant. Jérôme Guillot souhaite désormais repartir dans les Antilles, et ce dès que possible. "L'ARS a refait un appel à des renforts sanitaires, donc j'ai re-postulé. J'ai d'ailleurs l'intention de m'inscrire dans la réserve sanitaire. Je me suis découvert une vocation lors de ces 2 semaines." J.J. [caption id="attachment_171907" align="aligncenter" width="507"]Jérôme_Guillot_Renfort_Sanitaire (1) Un lit de réanimation du CHU de Guadeloupe.[/caption]



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