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vendredi 31 mar 2023
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Réaction de Jean Rottner à la consultation sur la sortie de l’Alsace de la Région Grand Est

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Jean Rottner. (Photographie Jean-Luc Stadler)

Les résultats de la consultation citoyenne lancée par Frédéric Bierry, président de la Collectivité Européenne d’Alsace – CEA – ont été annoncés ce lundi 21 février. Il en ressort que 142 200 des 168 456 participants – soit 92,4% – se sont exprimés en faveur de la sortie de l’Alsace de la Région Grand Est. Le président du Conseil Régional Jean Rottner s’est exprimé ce soir via un communiqué de presse :

« Je prends acte ce jour du résultat de la consultation lancée par Frédéric Bierry, qui n’est ni un  vote ni une expression à caractère règlementaire.Avec les moyens consacrés à cette vaste campagne de communication locale et nationale, ce résultat n’est ni surprenant, ni convaincant.

 Si le oui comptabilise – sans surprise – 92,4% des participants (142200), quelle place pour les 88 % d’alsaciennes et d’alsaciens qui n’ont pas souhaité participer ? Pas une baguette de pain ou un bar qui n’a pu échapper pendant 2 mois à un matraquage de la campagne de la CeA avec 88% de non-participation, la modération s’impose.

10 ans après le référendum alsacien de 2013 qui avait mobilisé 457685 électeurs sur une seule journée et qui s’était tenu, lui, dans les règles de droit, je note que le taux de participation (condition de sa validité) est passé de près de 36% à un peu plus de 10% pour la consultation  de M. Bierry qui aura tout de même duré 2 mois. Même posée autrement, la question emporte donc toujours moins d’adhésion. Il faut en tirer les conclusions et avancer.

Bien sûr, j’entends les craintes des alsaciens qui ont participé à cette consultation. Je veux leur  redire que la Région est un espace de solidarité et de puissance. La somme des investissements consacrés à ses territoires est passée de 1,496 Mds€ entre 2011 et 2015 à 1,954 Mds€ entre 2016 et 2020, soit + 30,6 % d’aides.

Elle trouvera toujours sa force dans la complémentarité et la diversité de chacun des territoires qui la façonnent. C’est ce que nous a appris la crise et ce à quoi elle nous appelle.

Alors que nous sommes entrés dans le XXIème siècle avec une pandémie mondiale et que nos concitoyens attendent de nous des réponses concrètes à leurs légitimes attentes face aux défis de l’emploi, du pouvoir d’achat, du changement climatique, de l’éducation de nos enfants et de la sécurité de notre environnement, j’attendais autre chose de la nouvelle Collectivité européenne d’Alsace. Être alsacien c’est être, au carrefour de l’Europe, un symbole de la réconciliation.

Il est temps que la CeA honore les missions qui lui ont été confiées par les signataires des accords de Matignon. Comme elle l’a toujours fait, la Région y apportera son concours dans un esprit constructif et créatif.

J’ai également une pensée pour les 6 000 agents de la nouvelle Collectivité dont certains expriment leur souffrance. Je sais, pour l’avoir vécu, ce qu’une fusion implique d’énergie et d’efforts.

Je veux redire enfin mon attachement à tous les habitants de notre région, champardennais, lorrains, alsaciens, c’est ensemble que nous construisons chaque jour concrètement notre avenir. Face à la crise, la solidarité et le soutien mutuels sont de bien meilleurs atouts pour notre territoire. C’est ce choix-là qui importe. Le seul qui m’intéresse. »

[caption id="attachment_120933" align="aligncenter" width="960"] Jean Rottner. (Photographie Jean-Luc Stadler)[/caption]

Les résultats de la consultation citoyenne lancée par Frédéric Bierry, président de la Collectivité Européenne d'Alsace – CEA – ont été annoncés ce lundi 21 février. Il en ressort que 142 200 des 168 456 participants – soit 92,4% – se sont exprimés en faveur de la sortie de l'Alsace de la Région Grand Est. Le président du Conseil Régional Jean Rottner s'est exprimé ce soir via un communiqué de presse :

« Je prends acte ce jour du résultat de la consultation lancée par Frédéric Bierry, qui n’est ni un  vote ni une expression à caractère règlementaire.Avec les moyens consacrés à cette vaste campagne de communication locale et nationale, ce résultat n’est ni surprenant, ni convaincant.

 Si le oui comptabilise – sans surprise – 92,4% des participants (142200), quelle place pour les 88 % d’alsaciennes et d’alsaciens qui n’ont pas souhaité participer ? Pas une baguette de pain ou un bar qui n’a pu échapper pendant 2 mois à un matraquage de la campagne de la CeA avec 88% de non-participation, la modération s’impose.

10 ans après le référendum alsacien de 2013 qui avait mobilisé 457685 électeurs sur une seule journée et qui s’était tenu, lui, dans les règles de droit, je note que le taux de participation (condition de sa validité) est passé de près de 36% à un peu plus de 10% pour la consultation  de M. Bierry qui aura tout de même duré 2 mois. Même posée autrement, la question emporte donc toujours moins d’adhésion. Il faut en tirer les conclusions et avancer.

Bien sûr, j’entends les craintes des alsaciens qui ont participé à cette consultation. Je veux leur  redire que la Région est un espace de solidarité et de puissance. La somme des investissements consacrés à ses territoires est passée de 1,496 Mds€ entre 2011 et 2015 à 1,954 Mds€ entre 2016 et 2020, soit + 30,6 % d’aides.

Elle trouvera toujours sa force dans la complémentarité et la diversité de chacun des territoires qui la façonnent. C’est ce que nous a appris la crise et ce à quoi elle nous appelle.

Alors que nous sommes entrés dans le XXIème siècle avec une pandémie mondiale et que nos concitoyens attendent de nous des réponses concrètes à leurs légitimes attentes face aux défis de l’emploi, du pouvoir d’achat, du changement climatique, de l’éducation de nos enfants et de la sécurité de notre environnement, j’attendais autre chose de la nouvelle Collectivité européenne d’Alsace. Être alsacien c’est être, au carrefour de l’Europe, un symbole de la réconciliation.

Il est temps que la CeA honore les missions qui lui ont été confiées par les signataires des accords de Matignon. Comme elle l’a toujours fait, la Région y apportera son concours dans un esprit constructif et créatif.

J’ai également une pensée pour les 6 000 agents de la nouvelle Collectivité dont certains expriment leur souffrance. Je sais, pour l’avoir vécu, ce qu’une fusion implique d’énergie et d’efforts.

Je veux redire enfin mon attachement à tous les habitants de notre région, champardennais, lorrains, alsaciens, c’est ensemble que nous construisons chaque jour concrètement notre avenir. Face à la crise, la solidarité et le soutien mutuels sont de bien meilleurs atouts pour notre territoire. C’est ce choix-là qui importe. Le seul qui m’intéresse. »



23 réactions sur “Réaction de Jean Rottner à la consultation sur la sortie de l’Alsace de la Région Grand Est

    1. perrin

      Peut on dire que cette consultation exprime LA volonté populaire? En tout cas pas dans les conditions qu ‘a rappelées M.Rottner.
      Pour autant je pense qu’un vrai référendum, d’ailleurs toujours expression de la somme des mécontentements envers le pouvoir en place, irait dans le même sens.
      On peut comprendre un attachement subjectif (affectif) à une entité historique et sociologique. Mais celle ci demeure avec une appellation autre que région (CEA). Il faut tout de même que les alsaciens comme les autres français entendent cette trivialité économique: l’union fait la force même si la cadre n’est pas attirant.
      L’Alsace est riche mais très petite à l’échelle européenne, la Lorraine ne pèse rien à cette échelle, ni la Champagne Ardennes. Vaut il mieux se noyer individuellement en s attachant à ses chers oripeaux ou flotter en maillot de bain certes anonyme sur un radeau peut être mal ficelé commun?

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      1. Wierscher

        Le Grand Est est encore plus petit que l’Alsace à l’échelle européenne.

        Rien que son nom provoque des fous rires dans toute l’Europe. Il fait penser à la Sibérie.

        Vous pensez qu’économiquement l’union fait la force ?
        Nous pensons qu’économiquement, gérer un truc aussi incohérent et hétérogène que le Grand Est lèse chacune des régions englouties.

        En tout cas l’augmentation des coùts de fonctionnement, des transports et l’explosion du budget communication sont bien réels. +40% pour la rémunération des conseillers régionaux !!. Sans avoir généré le moindre bénéfice pour les habitants du grand machin. Voir les différents rapports de la cours des comptes.

        répondre
  1. Pat

    Il y a quelques jours encore M. Rottner se drapait dans son « triomphe » aux régionales pour prétendre que le sujet était clos. Mais le oui à la sortie a recueilli en Alsace plus de voix (142200) que sa liste (137687).

    Il fut un temps où il clamait dans la pétition qu’il a portée : »Si, comme moi, vous estimez que l’avenir de votre région ne doit reposer que sur le consentement des populations qui y vivent, faites entendre votre voix »
    Pourquoi la place qu’il a acquise rendrait-elle ce consentement superflu ?

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    1. Stop

      Nous sommes dans le même principe d’élections présidentielles .
      Tant que la proportionnelle ne sera pas de mise ces élections ne sont pas le résultat de la volonté publique .

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      1. Wierscher

        L’abstention aux régionales traduit avant tout le désamour des habitant du « Grand Est » pour cette région.

        Elle a le record d’abstention.

        Je suis sur que si on consultait les Lorrains et les Champardennais, ils voteraient aussi majoritairement pour mettre fin au Grand Est.

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        1. Jean-Paul Petit

          Et c’est bien pourquoi on ne consulte jamais les populations concernées, ni au niveau local ni au niveau national. Ces dirigeants élus grâce à une abstention massive et regrettable ont peur du peuple, ils souhaitent le maintenir éloigné des affaires publiques.
          Autre remarque: les Länder de Brême, de Hambourg ou de Sarre sont plus petits que l’Alsace, et ils s’en portent fort bien. La taille ne fait rien à l’affaire. Le « Grand Est », machin obèse et poussif, distribue certes quelques subventions et prébendes, totalement payées par nos impôts. Il coûte bien plus cher qu’il ne rapporte.
          Tirons les conséquences de cet échec, et revenons à nos 3 régions historiques, n’en déplaise aux effaceurs.

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    2. jack

      Tout à fait d’accord;on peut dire la même chose d’un certain David Valence ,élu maire à st dié par 21% des électeurs, vice président de grand est( élu sur la liste LR) et maintenant soutient actif de Macron….c’est de tout ça aussi ,ces politicards de bas étage, dont on a plus envie ;des donneurs de leçon qui n’ont plus aucune légitimité.

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    1. Wierscher

      Ils veulent qu’on les laisse tranquille et surtout vous laisser tranquille. Une fois séparés vous n’aurez plus ce sentiment paranoïaque.

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    2. Bingo.

      Les alsaciens ne veulent rien car ils n’ont jamais demandés à etre engloutis dans cette region sans cul ni tete.
      Initiative autoritaire et malheureuse des camarades socialos ( une de plus…).

      répondre
  2. tissot

    On peut penser que l’initiative alsacienne est maladroite. Je fais partie des 90% d’Alsaciens qui ne se sont pas prononcés à ce simulacre de défiance de la grande région. On a tous compris qu’il s’agit avant tout d’une querelle d’ego politique. Cela dit la grande région ne sort pas grandie pour autant. Elle reste un nain politique et économique face à l’Allemagne qui dispose de ses länder et de véritables pouvoirs. Pour le reste le Grand Est dont on peine à mesurer les contours aura du mal à construire sa cohésion sur des bases sociologiques fort éloignées les unes des autres.Allez donc interroger des Meusiens ou des Haut-Marnais qui vivent une grande dépression démographique sur ce qu’ils pensent de cet attelage abscons.

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  3. marchal

    cela me rappelle un sondage effectué dans la région lorraine sur le devenir d’une gare……

    tout ceci avec l’argent du contribuable……

    Mesdames Messieurs les élus vous avez connaissance du niveau de la dette de la France???

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    1. Wierscher

      120 millions d’EUR de surcouts engendrés par la création du Grand Est.
      Alors si faut dépenser un peu d’argent pour en sortir, c’est le cadet de nos soucis.

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  4. Stop

    Je pense qu’il est absolument malsain de comparer l’Ukraine et L’Alsace .
    Même dans un esprit de plaisanterie , l’affaire est beaucoup plus grave et nous devons espérer que cela s’arrangera dans les jours prochains ,mais avec quelles conséquences ????

    répondre

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