Search
samedi 30 sept 2023
  • :
  • :

Lorraine – Les industriels « consternés et indignés par les informations relatives à de possibles délestages sur les réseaux électriques » Communiqué de l'UIMM Lorraine

Écouter cet article
image_pdfimage_print

UIMM_Lorraine

Dans une lettre ouverte en date de ce mercredi 15 décembre, adressée au préfet de Région et aux préfets des départements lorrains, le président de l’UIMM Lorraine Hervé Bauduin relaie « la consternation et l’indignation des industriels lorrains par les informations relatives à de possibles délestages sur les réseaux électriques. »

« Tout d’abord ces informations sont imprécises et ne leur permettent en aucun cas de prévoir, d’anticiper les conséquences de coupures. Ils savent qu’elles seraient informées avec quasi-certitude la veille à 17 heures pour le lendemain. Dire dans les deux jours qui précèdent que peut-être il y aura délestage et qu’il y aura mais on ne sait pas dans quelle zone, c’est crier au loup sans l’avoir vu. Que voulez-vous sérieusement qu’un chef d’entreprise fasse de cette information ?

Habitués à gérer leurs entreprises avec rigueur et proactivité, ils s’étonnent de l’amateurisme qui caractérise le traitement de ce sujet. Lorsqu’ils posent des questions ils sont effarés de certaines réponses. Ainsi, par exemple, s’entendre dire qu’en ce qui concerne le personnel il ne pourra pas y avoir de recours au chômage partiel en cas de coupure montre tout simplement la réalité de la considération et de l’intérêt porté à l’industrie au-delà des discours lénifiants de soutien. L’industrie taillable et corvéable à merci reste une variable d’ajustement. Le tertiaire et le citoyen demeurent peu ou pas sollicités sauf par incantation. Ils en paieront les conséquences mais à moyens et longs termes. Il sera bien tard pour juger les coupables et on dénoncera les chefs d’entreprise avec une facilité coutumière.

Dois-je rappeler que depuis de nombreuses années des gouvernements, des ministres, ont saboté (il n’y a pas d’autres mots) la production d’électricité française, essentiellement nucléaire, qui avait l’immense avantage de fournir une énergie abondante, toujours disponible, compétitive (une des moins chères d’Europe et du monde) et très décarbonée, pour nous mettre à la remorque de pays comme l’Allemagne dont la politique énergétique est un fiasco complet ? En effet non seulement ce pays a dépensé des milliards d’euros dans cette politique, mais il reste de loin un des principaux émetteurs de CO2 équivalent par kWh produit et il a mis l’Europe dans une situation de dépendance à la Russie pour le gaz. Sans cette politique nous n’aurions pas les surcoûts actuels. Qu’a-t-on négocié en échange de cette soumission ? Quel dogme mortifère avons-nous promu ? peu nous importe.

Les chiffres sont là, têtus. Chaque jour, à chaque instant la France est un des plus faibles émetteurs de CO2 par kWh produit. Malheureusement nous devons maintenant importer de l’électricité ce qui dégrade notre bilan de CO2 par kWh consommé. Ajoutons que l’entreprise la plus polluante de notre territoire bien loin devant des industries du domaine privé, est la centrale Emile Huchet de Saint-Avold, récemment réouverte. Enfin l’industrie française a été dans les trente dernières années le principal contributeur de la baisse de consommation d’électricité. Elle n’a pas attendu des injonctions professorales pour travailler sa sobriété énergétique.

Aujourd’hui pour faire face aux conséquences de l’incurie de nos politiques énergétiques, on ne trouve pas meilleure idée que d’envisager de mettre en danger l’industrie, par ailleurs secouée et gravement menacée par les surcoûts de l’énergie auxquels ces mêmes politiques ont mené. C’est ce qu’on appelle la double peine !
Quant au principe des manœuvres envisagées, couper l’alimentation électrique en prévenant la veille une entreprise industrielle montre toute l’incompétence et la méconnaissance de la réalité du monde industriel de ceux qui en imaginent la possibilité. De la même manière que la conduite en ville d’un véhicule automobile est plus gourmande qu’une conduite sur route, à cause du démarrage à froid et des nombreux arrêts et redémarrages (application élémentaire des règles de la conservation de mouvement et de l’inertie) un arrêt de processus de production ou de systèmes de chauffage aura le même impact. Pire, après une coupure tous ceux qui l’auront subie redémarreront en même temps et créeront ainsi un appel de besoin électrique bien supérieur à celui qu’ils généreraient en restant en fonctionnement stable.

Ajoutons à ces évidences les risques sur les biens et les personnes au redémarrage d’installations généralement toujours sous tension. De plus dans beaucoup de cas un arrêt de deux heures se traduirait aussi par un arrêt réel beaucoup plus long à cause de remontées en température de bains de traitement, de fours de séchage ou de traitement, de redémarrage de machines avec le nécessaire réchauffement des huiles hydrauliques. Que dire des processus continus qu’il faudrait arrêter avant la coupure pour les vider et éviter la perte de l’en-cours de production, si le délai de prévenance le permet, et ensuite recharger pour reprendre un rythme de production normal. Dans ce cas on peut dépasser la journée d’indisponibilité des processus. Ce ne sont que quelques exemples. La liste exhaustive serait longue mais relativement aisée à faire pour quelqu’un qui comme moi est ingénieur de formation et a passé plus de quarante-deux ans à piloter des ateliers de production, à diriger des services techniques puis à diriger des entreprises industrielles, très exportatrices et soumises à la concurrence internationale. Ce dernier point est important, notamment dans notre région dont l’industrie est très exportatrice, avec des sites à capitaux étrangers importants.

Notre région produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Son industrie est sa colonne vertébrale économique et sociale. Elle est très exportatrice.
Elle est donc très fortement soumise à la concurrence mondiale. Par ailleurs elle supporte des charges beaucoup plus élevées que ses compétiteurs. Elle appartient en partie à des groupes étrangers (allemands surtout) et dépend de leurs décisions pour leurs investissements et pour leur avenir. Elle vient de perdre l’avantage compétitif du coût de l’énergie. Elle va subir les baisses d’activité dans la filière automobile consécutives à des plans non négociés de transition énergétique, mal planifiés et sans approche systémique.

Pour toutes ces raisons nous, industriels lorrains, sommes exaspérés et nous disons non aux coupures de courant pour les entreprises industrielles. Nous souhaitons réellement et sincèrement collaborer avec la puissance publique. Mais nous ne pouvons que refuser de participer à des simulacres de préparation. Nous laissons l’Etat et le réseau de distribution d’électricité assumer les conséquences des actions qu’ils décideront de prendre. Nous les dénoncerons publiquement avec faits et chiffres et nous envisagerons alors toute possibilité de recours. »

UIMM_Lorraine

Dans une lettre ouverte en date de ce mercredi 15 décembre, adressée au préfet de Région et aux préfets des départements lorrains, le président de l'UIMM Lorraine Hervé Bauduin relaie « la consternation et l'indignation des industriels lorrains par les informations relatives à de possibles délestages sur les réseaux électriques. »

« Tout d’abord ces informations sont imprécises et ne leur permettent en aucun cas de prévoir, d’anticiper les conséquences de coupures. Ils savent qu’elles seraient informées avec quasi-certitude la veille à 17 heures pour le lendemain. Dire dans les deux jours qui précèdent que peut-être il y aura délestage et qu’il y aura mais on ne sait pas dans quelle zone, c’est crier au loup sans l’avoir vu. Que voulez-vous sérieusement qu’un chef d’entreprise fasse de cette information ? Habitués à gérer leurs entreprises avec rigueur et proactivité, ils s’étonnent de l’amateurisme qui caractérise le traitement de ce sujet. Lorsqu’ils posent des questions ils sont effarés de certaines réponses. Ainsi, par exemple, s’entendre dire qu’en ce qui concerne le personnel il ne pourra pas y avoir de recours au chômage partiel en cas de coupure montre tout simplement la réalité de la considération et de l’intérêt porté à l’industrie au-delà des discours lénifiants de soutien. L’industrie taillable et corvéable à merci reste une variable d’ajustement. Le tertiaire et le citoyen demeurent peu ou pas sollicités sauf par incantation. Ils en paieront les conséquences mais à moyens et longs termes. Il sera bien tard pour juger les coupables et on dénoncera les chefs d’entreprise avec une facilité coutumière. Dois-je rappeler que depuis de nombreuses années des gouvernements, des ministres, ont saboté (il n’y a pas d’autres mots) la production d’électricité française, essentiellement nucléaire, qui avait l’immense avantage de fournir une énergie abondante, toujours disponible, compétitive (une des moins chères d’Europe et du monde) et très décarbonée, pour nous mettre à la remorque de pays comme l’Allemagne dont la politique énergétique est un fiasco complet ? En effet non seulement ce pays a dépensé des milliards d’euros dans cette politique, mais il reste de loin un des principaux émetteurs de CO2 équivalent par kWh produit et il a mis l’Europe dans une situation de dépendance à la Russie pour le gaz. Sans cette politique nous n’aurions pas les surcoûts actuels. Qu’a-t-on négocié en échange de cette soumission ? Quel dogme mortifère avons-nous promu ? peu nous importe. Les chiffres sont là, têtus. Chaque jour, à chaque instant la France est un des plus faibles émetteurs de CO2 par kWh produit. Malheureusement nous devons maintenant importer de l’électricité ce qui dégrade notre bilan de CO2 par kWh consommé. Ajoutons que l’entreprise la plus polluante de notre territoire bien loin devant des industries du domaine privé, est la centrale Emile Huchet de Saint-Avold, récemment réouverte. Enfin l’industrie française a été dans les trente dernières années le principal contributeur de la baisse de consommation d’électricité. Elle n’a pas attendu des injonctions professorales pour travailler sa sobriété énergétique. Aujourd’hui pour faire face aux conséquences de l’incurie de nos politiques énergétiques, on ne trouve pas meilleure idée que d’envisager de mettre en danger l’industrie, par ailleurs secouée et gravement menacée par les surcoûts de l’énergie auxquels ces mêmes politiques ont mené. C’est ce qu’on appelle la double peine ! Quant au principe des manœuvres envisagées, couper l’alimentation électrique en prévenant la veille une entreprise industrielle montre toute l’incompétence et la méconnaissance de la réalité du monde industriel de ceux qui en imaginent la possibilité. De la même manière que la conduite en ville d’un véhicule automobile est plus gourmande qu’une conduite sur route, à cause du démarrage à froid et des nombreux arrêts et redémarrages (application élémentaire des règles de la conservation de mouvement et de l’inertie) un arrêt de processus de production ou de systèmes de chauffage aura le même impact. Pire, après une coupure tous ceux qui l’auront subie redémarreront en même temps et créeront ainsi un appel de besoin électrique bien supérieur à celui qu’ils généreraient en restant en fonctionnement stable. Ajoutons à ces évidences les risques sur les biens et les personnes au redémarrage d’installations généralement toujours sous tension. De plus dans beaucoup de cas un arrêt de deux heures se traduirait aussi par un arrêt réel beaucoup plus long à cause de remontées en température de bains de traitement, de fours de séchage ou de traitement, de redémarrage de machines avec le nécessaire réchauffement des huiles hydrauliques. Que dire des processus continus qu’il faudrait arrêter avant la coupure pour les vider et éviter la perte de l’en-cours de production, si le délai de prévenance le permet, et ensuite recharger pour reprendre un rythme de production normal. Dans ce cas on peut dépasser la journée d’indisponibilité des processus. Ce ne sont que quelques exemples. La liste exhaustive serait longue mais relativement aisée à faire pour quelqu’un qui comme moi est ingénieur de formation et a passé plus de quarante-deux ans à piloter des ateliers de production, à diriger des services techniques puis à diriger des entreprises industrielles, très exportatrices et soumises à la concurrence internationale. Ce dernier point est important, notamment dans notre région dont l’industrie est très exportatrice, avec des sites à capitaux étrangers importants. Notre région produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Son industrie est sa colonne vertébrale économique et sociale. Elle est très exportatrice. Elle est donc très fortement soumise à la concurrence mondiale. Par ailleurs elle supporte des charges beaucoup plus élevées que ses compétiteurs. Elle appartient en partie à des groupes étrangers (allemands surtout) et dépend de leurs décisions pour leurs investissements et pour leur avenir. Elle vient de perdre l’avantage compétitif du coût de l’énergie. Elle va subir les baisses d’activité dans la filière automobile consécutives à des plans non négociés de transition énergétique, mal planifiés et sans approche systémique. Pour toutes ces raisons nous, industriels lorrains, sommes exaspérés et nous disons non aux coupures de courant pour les entreprises industrielles. Nous souhaitons réellement et sincèrement collaborer avec la puissance publique. Mais nous ne pouvons que refuser de participer à des simulacres de préparation. Nous laissons l’Etat et le réseau de distribution d’électricité assumer les conséquences des actions qu’ils décideront de prendre. Nous les dénoncerons publiquement avec faits et chiffres et nous envisagerons alors toute possibilité de recours. »



11 réactions sur “Lorraine – Les industriels « consternés et indignés par les informations relatives à de possibles délestages sur les réseaux électriques »

  1. Lucien

    Bonjour,

    Avant de s’installer en HOMME POLITIQUE, ns, le peuple, devrions exiger de ces mêmes hommes qu’ils aient une pratique INDUSTRIELLE OBLIGATOIRE de 2 ans, et de même pour tout cadre (ex ENA-polytechnique, central…) ce qui éviterait des décisions incompréhensible et insensées…
    Qu’ils comprennent ce qu’est une entreprise, ses charges, ses taxes (avant même d’engranger le 1er euro il faut déjà payer), ses responsabilités envers leurs employés et familles, et leurs sous-traitants… et comprennent qu’il faut se battre ts les jours pour exister.

    Rappelons qu’1emploi sur 5 est 1 fonctionnaire ou assimilé, qu’un pognon de dingue est dépensé en aide…

    répondre
    1. Ouille.

      Pantoufler dans, ou à la tete d’un conseil d’administration, ne fera pas d’un énarque un aigle.
      Un VRAI chef d’entreprise est celui qui crée et développe une boite.

      répondre
  2. Jean-Paul Petit

    Bravo les patrons d’industrie, vous avez mille fois raison d’accuser l’amateurisme, l’incurie et le sabotage de nos fleurons industriels par nos gouvernants passés et présents.
    Est-ce que vous n’avez pas un peu, juste un peu, contribué à les porter au pouvoir?
    Vous le payez cher aujourd’hui, et tous les Français (qui ont fait comme vous des choix calamiteux) avec vous.
    La bêtise est un plat qui se mange chaud, tiède et froid. Et glacial aujourd’hui. Jusqu’à ce que mort s’ensuive.

    répondre
  3. Wicky

    Soyons logiques si d’ éventuelles coupures et délestages EDF de tout acabit ont lieu ces appareils : convecteurs et autres consommeront le double d’ électricité pour leur remise en route pas besoin de sortir de l’ENA pour l’ assimiler non? Cervelle d’ oiseaux ou in compétence totale de nos dirigeants qui nous prennent réellement pour des perdreaux de 3 semaines désolant !!

    répondre
  4. Wicky

    Choix plus que calamiteux des ex électeurs ki non pas compris les gouvernants qu’ ils avaient élus nous conduiraient à une chianli plus qu’aberrante

    répondre
  5. Bingo.

    Les récentes déclarations d’Yves Brechet ( ex commissaire à l’energie atomique ) et de Jean Bernard Levy ( ex president d’EDF ) sont édifiantes.
    Ils soulignent et mettent en cause l’incompétence et l’inconscience totale de certains politiques ( PS, LREM, EELV ).
    Ces gens là ont flingués la fiiiére energetique francaise et par ricochet une partie de notre économie .
    Nous en sommes rendus à fermer des boites de facons définitives ou temporaires et à enfiler des cols roulés.
    Pendant ce temps, Hollande et ses 30 000 euros de retraite continue à faire le paon sur les plateaux de télé.

    répondre
    1. christian

      il est notoire que Yves Brechet et Jean Bernard Levy ont été en désaccord avec les différents gouvernements à plusieurs reprises. Ils ont été virés. Leurs déclarations peuvent elles donc être impartiales et considérées comme objectives?

      répondre
      1. Ouille.

        On dirait que les mensonges cela vous connait.
        Macroniste sans doute …..

        Refusant d’executer un troisiéme mandat, Monsieur Yves Brechet est parti de lui meme en septembre 2018 du haut commissariat à l’energie atomique.
        Quand à Monsieur Jean Bernard Levy, cela fait quelques temps qu’il denoncait également la politique catastrophique de Macron à l’egard de la filiére nucleaire francaise.
        Deux scientifiques bien courageux opposés aux eunuques du gouv’.

        répondre
        1. christian

          ou une belle façon d occulter les erreurs de gestion de maintenance préventive ou de passer sous le tapis la gabegie de l’EPR que malheureusement tous les gvt que vous honnissez ont soutenu.
          maintenant j’ai utilisé le terme viré en pensant à M.Levy, dont acte .
          Sur le fond je posais une question à laquelle vous ne répondez pas. En effet les déclarations de ces personnes ressemblent trop fortement à un règlement de compte. D’autant que Macron a heureusement évité une nouvelle hérésie industrielle en abandonnant pour l instant le projet Astrid, bébé de Brechet.

          répondre
          1. Ouille.

            Réglement de compte ou pas, peu importe.
            Mr Levy lors de son intervention de septembre 2022 devant la commission des affaires économiques de l’assemblée nationale a été trés claire.
            Il avait pour mission de préparer ses équipes non pas à l’entretien du parc, mais à la fermeture de nombreux réacteurs nucleaires.
            Cela ayant été annoncé en novembre 2018 par Macron lors de la présentation de la programmation plurianuelle énergetique.
            Macron à ce moment avait déclaré que 14 réacteurs nucleaires seraient arretés d’ici 2035, dont Fesseheim en 2020 ,plus 4 à 6 autres d’ici 2030.
            Un capitaine bis de pédalos

    2. Lamisol

      Ce sont bien les socialistes et EELV qui ont signé un accord en 2011en vue de réduire la part de l’électricité nucléaire en France de 75/100 à 50/100 à l’horizon 2025 (24 réacteurs en moins).
      Les mêmes se sont alliés aux législatives derrière le chef de la nupes …qui prône l’abandon du nucléaire.
      Fessenheim par exemple, c’est 1800 éoliennes quand il y a du vent ou 15 centrales thermiques.

      répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.